BOUDDHISME
Le jeûne
Jusqu'à l'âge de 29 ans, le prince Siddhartha Gautama (celui qu'on appellera plus tard le Bouddha, l'Éveillé ) vécut dans les richesses et l'abondance du palais de son père, ayant accès à tout ce qu'il désirait. Réalisant que tous ces plaisirs matériels ne lui apportaient pas le bonheur qu'il recherchait, il décida de quitter cette vie luxueuse pour choisir la vie d'ascète.
L'ascèse est une discipline volontaire du corps et de l'esprit. Se débarrassant de tout, il essaya de survivre en ne mangeant que quelques grains de riz par jour. Après 6 ans de jeûne et au bord de la mort, il comprit qu'aucun des deux extrêmes de la vie (l'excès et la privation) n'apportaient le bonheur mais qu'il fallait davantage rechercher la voie du milieu. Lorsqu'une femme lui offrit du riz et du lait, il recommença à manger convenablement, sans excès. Ni trop, ni trop peu.
Lorsqu'il créa le Sangha (l'ensemble des pratiquant•es du bouddhisme), le Bouddha encouragea ses disciples à pratiquer le jeûne modérément, dans le but d'avoir une meilleure santé. De nos jours, certains groupes bouddhistes jeûnent temporairement lors de retraites de méditation (ex. Nyoung Né) ou d'évènements spéciaux (Uposatha).
Chez les moines et nonnes bouddhistes
Après 2500 ans, la tradition monastique mise en place par Gautama perdure toujours. Dans la tradition bouddhiste de détachement face aux biens matériels, les moines (bhikkhu) et nonnes (bhikkhuni) bouddhistes ne possèdent presque rien. Selon les règles et pratiques de la vie en monastère (Vinaya, « Discipline »), ils se rendent auprès des laïcs (les Bouddhistes qui ne vivent pas au monastère) pour recevoir l'aumône (don) de nourriture dans leur bol à aumône (patra).
La viande est déconseillée
Le bouddhisme, comme d'autres religions d'origine indienne (hindouisme, jaïnisme, sikhisme), est sensible au concept d'ahimsa (non-violence). La consommation de viande est donc découragée et la cuisine bouddhique est généralement végétarienne. Néanmoins, les Bouddhistes peuvent consommer de la viande ou du poisson à condition que l'animal ait été tué par quelqu'un d'autre.
On évite l'alcool
Le but ultime du bouddhiste est de progresser vers l'état de Nirvana: la fin du cycle des renaissances, la fin des désirs, des souffrances, le détachement complet, l'extinction finale. Pour se faire, les Bouddhistes cherchent à observer les Cinq préceptes.
Le cinquième précepte dit de « ne pas prendre de substances altérant l'esprit ». Dans cette optique, plusieurs bouddhistes s'abstiendront de consommer de l'alcool ou le feront avec modération pour éviter toute ivresse qui pourrait altérer leur esprit.
Les Cinq Préceptes sont des principes d'entraînement et non des règles absolues ou des commandements.
